Le nouveau clip de Hatik « Belle en noir », l’histoire d’une tragédie moderne

Le 30 décem­bre dernier sor­tait le clip du morceau « Belle en noir » de Hatik, l’é­toile mon­tante du rap français.

 

Dans ce clip som­bre et lent, nous retrou­vons l’épous­tou­flante Sarah-Amel, (@iamsadz sur Insta­gram) qui jouait déjà le rôle d’An­gela dans le clip éponyme sor­ti le 18 décem­bre. Alors que dans ce dernier, tout sem­ble rose et idyllique, l’am­biance est rad­i­cale­ment dif­férente avec « Belle en noir ». Hatik nous fait, une fois de plus, mon­tre de son tal­ent dans le rap français en écrivant une véri­ta­ble élégie évo­quant la perte d’un être cher et les sen­ti­ments qui s’en­suiv­ent. Eh oui, il n’est pas seule­ment bon en freestyles.

L’ensem­ble du clip est cen­tré autour de la jeune femme vêtue de noir, une couleur qui annonce son deuil prochain. Réal­isé par Kil­lian Kali, la vidéo joue sur une sim­plic­ité de façade qui per­met à l’au­di­teur de bien se con­cen­tr­er sur les paroles pleines de trist­esses et empreintes d’une cer­taine mélan­col­ie. Mélan­col­ie que l’on retrou­vait déjà dans « Chaise pli­ante 8 – Déjà fait ».

« T’as le silence comme seule arme, à deux vous partagiez une âme »

Dès le début du clip, on perçoit une ten­sion immi­nente. Alors qu’An­gela ren­tre chez elle, on sent que quelque chose ne va pas. « T’as pas besoin de leurs sourires, t’as besoin de cette per­son­ne que la vie a tué », rappe Hatik alors qu’An­gela s’ap­prête à entr­er dans le salon. Celui-ci est d’ailleurs en grand désor­dre. On y retrou­ve les chemis­es et la paire de chaus­sures portées par Hatik dans le clip « Angela », jetées à même le sol. On recon­naît égale­ment la palette de pein­ture util­isée par Angela pour pein­dre le lieu dans lequel ils se sont aimés.

On assiste pro­gres­sive­ment à la prise de con­science de la jeune femme jusqu’au moment fatal où, dans une légère panique, comme si elle n’y croy­ait pas vrai­ment, elle se dirige vers le bassin de la piscine. Un corps flotte. On recon­naît les vête­ments et les cheveux d’Hatik. Le clip se ter­mine ain­si et met fin à la ten­dresse instau­rée dans le clip Angela. « Dans tes larmes salées y a comme un goût de souf­fre », répète t‑il dans son refrain.

 

Ce qui rend le clip aus­si sai­sis­sant, out­re sa sim­plic­ité, est la manière dont Hatik men­tionne le sens de la vue et joue avec des métaphores afin de décrire les émo­tions de manque et de tristesse : «  ton pal­pi­tant se déchire chaque fois que tes yeux s’ou­vrent » ou encore: « ta moitié te manque, au point de t’en blo­quer la vue ». Le clip s’éteint avec la répéti­tion « toi t’es belle en noir », une manière de mon­tr­er que le deuil ne peut enlaidir l’amour.

Main­tenant que vous êtes bien déprimés, lais­sez-moi vous annon­cer une bonne nou­velle. Hatik sera très prochaine­ment à l’af­fiche de la série Validé, réal­isée par Franck Gas­tam­bide. Cette série suit le par­cours d’un sur­doué du rap qui se retrou­ve du jour au lende­main validé par une des stars du milieu. S’en suit alors une dan­gereuse rival­ité. En atten­dant, vous pou­vez tou­jours (ré)écouter sa mix­tape Chaise pli­ante, sor­tie en août 2019.

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